Je viens de perdre mon samedi après-midi. Je m’en doutais. Généralement, je ne suis que très rarement emballée par les lauréats du Festival de Cannes. C’est encore le cas pour cette année.
Je suis allée voir ce qui est censée être un « chef d’oeuvre », une « claque », un « exploit » d’actrices ou que sais-je… d’autant plus que le film est servi par un buzz ou un bad buzz (rayer la mention inutile) devient quelques mois, de quoi éveiller notre curiosité et avoir envie de vérifier toutes les allégations des uns et des autres ! Ce soir, je n’en retiens qu’une, celle d’A. Kechiche qui disait qu’il préférerait que son film ne sorte pas ! (Tu m’étonnes, John ! Ah ah ah !)
Bon, bon, bon.
Déja, 3h. Le film dure TROIS heures. Mais pourquoi faire ? Pour nous raconter une histoire d’amour entre deux jeunes femmes remplie de clichés, hétérocentrée et sans aucun intérêt ? Certes, l’histoire est belle, l’amour, c’est beau mais ça fait également mal surtout quand on trompe l’autre. Bah oui. C’est douloureux.
Le p’tit truc en plus dans « La Vie d’Adèle », ce sont les scènes de sexe. Parce que oui, les lesbiennes ont des rapports sexuels et pour le prouver au monde entier et en faire fantasmer un bon nombre (ex : Adèle a le sexe totalement épilé, tiens donc…), le réalisateur filme des scènes de sexe longues, très longues. La première, succession de plans mis bout à bout, dure 10 min, ça en devient gênant pour le spectateur (au vu des chuchotements dans la salle) et totalement inintéressant. En même temps, ça nous permet de voir que Léa Seydoux a de la cellulite dans les fesses ! Youpi ! Nan, j’déconne.
Quant à la réalisation, je me demande, si le film que j’ai vu aujourd’hui, est la version finale… le montage est très aléatoire, les plans rapprochés, trop nombreux, n’apportent rien. La caméra qui a la tremblotte m’a presque donné un haut-le-coeur.
Les actrices. Les actrices. Adèle Exarchopoulos est une très bonne actrice, mais balayer environ 10 ans de la vie d’un personnage sans un minimum faire vieillir son actrice (ah si, elle porte du vernis à ongles rouge à l’âge adulte), ne la rend pas très crédible. Elle est excellente en lycéenne, mais en instit, sérieux ? Si elle n’avait plus de souvenirs de ses années à l’école élémentaire, quelqu’un aurait pu lui expliquer comment cela se passe… bref, au bout d’1h30, ça ne colle plus. Passons à Léa Seydoux, je la trouve médiocre et à aucun moment, j’y ai cru. Jamais. Malgré l’effort pour la transformer en lesbienne (cheveux courts, veste, chemise), garçon manqué quoi, parce qu’évidemment, les vraies lesbiennes ont toutes le look camionneuse, c’est bien connu !
Bref, je suis allée voir La Vie d’Adèle et franchement, je n’ai pas aimé.
Je dois être une sans coeur… ça doit être ça.