Merci…

Un p’tit mot pour vous remercier pour le soutien qu’il fut par commentaire, par sms, par mail, sur Facebook ou autre moyen de télécommunication moderne, il m’a profondément touchée.

Aujourd’hui les choses rentrent dans l’ordre et je sais que c’était le meilleur choix pour nous, enfin pour moi car le mec m’a dégagée 4 jours après.

 

Hirondelle

Celle qui…

J’ai eu ce désir d’enfant. Il y a quelques années. 

Il y a quelques jours, j’ai appris que j’étais enceinte. 

Mais, ce n’est pas le bon moment. La relation est naissante, on a tant de choses à faire tous les deux avant… comme se découvrir par exemple. Il faut prendre une décision mais je ne suis pas prête à être mère aujourd’hui.

Je l’ai tant voulu cet enfant, j’ai tant voulu être enceinte, avoir tous les signes, même les plus pénibles, j’ai tant voulu avoir ce gros bidon. Mais pas aujourd’hui.

Voilà, je suis celle qui a avorté.

J’ai pu bénéficier d’une IVG médicamenteuse parce qu’on s’y est pris suffisamment tôt et que les médecins que j’ai rencontré dans mon parcours du « combattant » ont été efficaces. Je parle de parcours du combattant parce que les choses ont été un peu pénibles à vivre.

Il a fallu vivre une – première – échographie et voir mes entrailles. C’est normal, c’est le protocole.

Le RDV au planning. 1h30 d’attente, la prise en charge en revanche est très bien, le personnel est rassurant et joyeux. C’est con mais j’allais pas très bien quand j’ai poussé la porte de ce centre d’IVG, j’étais même en larmes mais entendre les infirmières rire et les voir me sourire, ça m’a fait beaucoup de bien. 

Lors du premier entretien avec une infirmière qui remplit mon dossier de demande d’IVG, en regardant l’échographie de datation, elle se rend compte que je ne vais pas devoir subir d’IVG puisque la grossesse ne se développera pas. Enfin, c’est ce qu’elle croyait. Bref. Elle m’envoie aux Urgences obstétriques de l’hôpital (avec toutes les mamans et les petits bébés… je ne dirai rien sur ce moment hyper angoissant et violent) pour me déclencher une fausse-couche. Putain, à ce moment-là, je me dis que finalement, j’ai du bol, que le cauchemar est bientôt fini et qu’en plus, cette grossesse ne pouvait, de toute façon, aller à terme. Je suis soulagée.

Pour pouvoir déclencher une fausse-couche, le médecin des urgences me refait une écho – la seconde -. Une nouvelle écho mais l’angoisse de la première a disparu puisque je sais qu’il n’y a rien dans mon ventre de viable. Ben si en fait, l’embryon qu’on ne voyait pas à la première écho se voit très bien maintenant. Et là, patatras, tout se casse la gueule. Le médecin qui visiblement n’a pas lu le dossier ou en tout cas a zappé la demande d’IVG est enjoué : « Regardez, Madame, c’est bien vivant ce que vous avez dans le ventre ». Bim, le retour des larmes et retour au planning pour mettre en place l’IVG. Putain, quel cauchemar. 

Tout est planifié à la semaine suivante, c’est normal, c’est le protocole, une semaine de réflexion obligatoire. Je vais encore vivre une semaine avec ces signes de grossesses pénibles (seins douloureux, nausées, vertiges…). Le médecin me dira plus tard que je vais surement les supporter encore quelques semaines même…

Le rdv arrive. Je prends ce premier médicament qui va stopper la vascularisation et donc stopper la grossesse. Voila, c’est fait. Je rentre.

Deux jours plus tard, à 9h précisément, je laisse fondre 4 petits cachets hexagonaux sous ma langue. Ces cachets qui vont provoquer l’expulsion de mes entrailles. 5 minutes après la fonte, le travail se met en route : contractions violentes, même mon dernier tatouage a été plus soft en terme de douleur, j’avais été à deux doigts de défaillir. 4h de douleurs intenses à se tordre dans tous les sens, à pleurer, à taper contre le mur… Putain, plus jamais. Si la pharmacienne avait fait correctement son boulot et qu’elle m’avait donné les bons médocs, j’aurais surement moins souffert, mais elle s’est plantée… (J’ai prévu d’aller me la faire cette semaine !)

Voilà, c’est fini. Le cauchemar est, normalement, fini. 

Si je raconte ça, ici, aujourd’hui, c’est parce qu’il y a quelques mois, des politicards s’étaient permis de parler d’ « IVG de confort ». Au moment où je l’avais entendu, cela m’avait révulsée. « Putain, mais ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas et encore moins à la place de ces femmes » c’est ce que je m’étais dit à l’époque. Aujourd’hui, je fais partie de ces femmes et aujourd’hui, après avoir vécu ce que je viens de vivre, j’ai envie de les massacrer. 

Effectivement, recourir à l’IVG peut sembler pour beaucoup une option de facilité, de confort de vie, oui, on a la liberté de se dire qu’on a le choix. Oui, j’ai fait ce choix de facilité, pour toutes les raisons qui m’appartiennent, mais chaque millimètre de mon corps et de ma tête en a souffert. 

Une dernière chose, le 28 avril dernier, le jour où j’ai pris la décision ferme d’avorter, une radio de merde, BFM/RMC pour ne pas la citer, proposait cette question à ces auditeurs : 

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No comment…

Je vous présente Solomon, mon Tattoo-Artist…

Je sais que pour beaucoup d’entre-vous, d’entre-nous, se faire tatouer c’est irraisonnable, c’est une mode, un moment que l’on regrettera forcément quand on sera plus grand. Pour les regrets, je ne sais pas. Je ne suis pas assez grande, en revanche, en ce qui concerne le phénomène de mode, je vais être direct, non, je ne me suis pas faîte tatouer pour ressembler à quelqu’un d’autre, pour la raison, peut-être qu’en effet, je ne tourne pas rond, que je suis adepte du SM (on me l’a dit, au détour d’une conversation), je dois aimer me faire du mal, souffrir (!!), non mais ça va pas hein… chaque pièce sur mon corps a une signification, chaque endroit choisi a été réfléchi. Et puis, ces bouts de vie ont été gravés par un vrai artiste !

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Il est donc grand temps que je vous parle de la personne qui officie sur mon corps depuis quelques mois, déjà. J’en ai déjà beaucoup parlé autour de moi, j’ai eu un réel coup de coeur, vous savez ce p’tit truc qui fait que quand je lui parle d’une pièce, tout de suite, il comprend, il me montre THE dessin de la mort qui tue… ben Solomon, c’est cet artiste, celui qui te fait voir le tatouage comme une réelle oeuvre d’art. Il officie chez Abraxas (Rue Saint Honoré, il a déménagé depuis quelques semaines, avant il oeuvrait à celui de Beaubourg), d’ailleurs tout le petit monde qui bosse là-bas est hyper charmant (je vous salue les gens !) sauf quand je m’éclate la tronche dans les escaliers et qu’on se moque, HEIN !

Donc, vraiment, si l’envie de vous faire écrire quelque chose sur le corps vous trotte dans la tête, ne le faîtes pas faire par n’importe qui, faites-le dans les meilleures conditions possibles et au-delà des règles d’hygiène fondamentales à respecter, le choix de l’artiste est tout aussi important. Ce dessin restera ad vitam, donc, on ne lésine pas !

S’IL VOUS PLAIT, pas tous en même temps, j’ai encore quelques rendez-vous à prendre ! 😉

Bref, je vous laisse découvrir ses dessins sur son FB ou son Instagram !

La semaine en Instagram… Parce que…

(ou un peu plus…)

Parce que je les kiffe à donf…

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Parce que ma Mathou, c’est la plus talentueuse

(RDV sur son site : http://www.lafabriquerouge.com/) : 

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Parce qu’en Seine-Saint-Denis, on aime les gens…

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Parce que Paris, c’est toujours la plus belle (Place des Vosges)…

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Parce que James Thiérrée, c’est certainement l’Artiste le plus magique…

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Parce que je suis férocement attachée à ma liberté et que Solomon (Abraxas, Saint-Honoré), c’est le meilleur…

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Parce qu’il faut profiter et que Dame Eva est d’excellent conseil…

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Parce qu’il faut découvrir de nouveaux lieux gourmands ! (Kluger, 15 rue Trousseau, Paris 11)

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Parce que j’ai tenté de réaliser un risotto à pas d’heure avec une petite cuillère… (Risotto noyé, je précise !)

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Mioum… (parce que je suis gourmande, non ?)

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Parce que, punaise, changer de tête, ça fait un bien fou !

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Bonne Année !

Bon, ben, comme il est de coutume de le faire en ce 1er de l’an, je vous souhaite une très belle année rempli d’Amour, de Gloire et de Beauté ! (Pas trop quand même, sinon, je serais jalouse ! )

N’oubliez pas que cette année sort, ENFIN, un film avec Edward Norton, que Pau Gasol sera (surement pas) Champion NBA et que l’on doit voter pour les Municipales !

Have a nice year full of fun !

Et puis, voilà… U2, New Year’s Day !

Tattoo-me honey !

Contrairement à toutes les injonctions que l’on reçoit des magazines : tu feras tel poids si tu mesures autant, tu porteras ces chaussures hors de prix et surtout tu ressembleras à ta voisine de palier ou à ta voisine dans le métro, le tatouage est pour un synonyme de contrôle. Je contrôle mon corps et j’en fais ce que j’en veux et F*** les injonctions sexistes des médias.

Bref, j’en suis à mon second tatouage et je pense que je n’en resterais pas là… surtout que j’ai trouvé le salon qui me plait, et même le bon tatoueur, hyper sympa, avec qui j’ai pu discuter – en anglais, autant vous dire au début que je ne faisais pas la fière et me suis demandée jusqu’à la présentation du dessin s’il avait bien tout compris, mais oui, ouf- et qu’il m’a mise en confiance.

Si je m’écoutais, et je pense que je vais le faire plus souvent dorénavant, chaque évènement serait inscrit sur ma peau comme une sorte de livre, parce qu’il est parfois bon de se souvenir.

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Vive le sexisme décomplexé avec Darty !

Un p’tit mot du vendredi pour remercier Darty.

Pourquoi remercier cette chaine de magasins ? Pour sa nouvelle campagne de pub sexiste. C’est pas faute de ne pas le rabacher depuis quelques années maintenant, d’épingler toutes les campagnes publicitaires qu’elles soient télé ou affichées dans le métro ou dans les abris-bus. Visiblement Darty, ou son publicitaire, a du louper ça.

Voici une des affiches en question :

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Donc, ELLE achète. Forcément c’est la femme qui dépense l’argent, on en attend pas moins d’elle. Elle est blonde et jolie. LUI, musclé, viril, ténébreux va lui chercher ses commandes en magasin. Parce que c’est l’homme la personne forte de la maison. Tous les deux sont torse-nu. Ben oui, c’est quand même vachement plus pratique. Je pensais qu’on avait touché le gros lot avec la pub qui vantait les mérites d’une paire de lunettes en mettant en scène une femme nue mais, là, je tire mon chapeau à l’équipe qui a réalisé cette campagne d’affichage : rétrograde et sexiste. Bravo Darty.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais cette pub me hérisse le poil. Une de plus, me direz-vous, mais afficher si directement une volonté de caser les femmes dans un rôle de bobonne (sexy pour le coup) qui achètent leur électroménager et l’homme dans un rôle de musclor (sexy lui aussi) qui lui ramène à la maison (elle n’a sans doute pas le droit de sortir) heurte ma sensibilité.

Dites, les marketeux, on va devoir faire quoi, pour que vous compreniez que les clichés sexistes font gerber ?

Donc, merci Darty. Et Adieu.

« Sometimes you’ve gotta fall before you fly »

Je ne sais pas si je dois l’écrire ici ou ailleurs mais en tout cas, il faut que je l’écrive quelque part.

Il y a quelques années, j’ai -perdu- mon père, d’une longue maladie, comme on dit, mais nous, on va pas être hypocrite, on va dire qu’ il est mort d’un cancer à l’âge de 54 ans. 54 ans. Un putain de cancer.

Avant ce jour-là, j’étais sereine, je ramenais ma fraise tout le temps (encore plus que maintenant, vous imaginez ?), mais j’étais sereine. J’arrivais à envisager les choses, à me projeter, surtout que j’avais à peu près tout pour être heureuse. Je finissais mes études, j’avais un mec que j’aimais et qui m’aimait, bref… c’était chouette.

Tout s’écroule mais de façon assez sournoise.

Au début, tu as mal mais tu te dis que de toute façon, pleurer sur son sort, s’enfermer, ne le fera pas revenir, qu’il est mort. Donc, t’enchaines. Tu deviens hyperactive. Tu t’interdis surtout d’y penser au cas où, tu te mettrais à pleurer. Il ne faut pas. On ne pleure pas, on n’en parle pas, c’est mieux ainsi, et pour tout le monde.

Et puis… patatras. Au bout de 4 ans, ça éclate. Tu fous tout en l’air. Et tu tentes de survivre. C’est ce que je fais depuis quelques mois maintenant.

Bref, je sais pas pourquoi j’ai eu envie de l’écrire ici mais voilà, c’est fait.

« Sometimes you’ve gotta fall before you fly »

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Bien à propos, cet article du Monde à propos du deuil paru aujourd’hui :

« Jusqu’à quand sera-t-il possible de mourir de chagrin en France ? » d’Alain Sauteraud