Le loupé de James Gray avec « The Immigrant »

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J’aime beaucoup les films de James Gray (La Nuit nous appartient, Two Lovers…) j’étais donc très impatiente The Immigrant (même si notre star nationale de la minauderie a le premier rôle)… eh ben j’ai été déçue ! 😦 Je m’attendais à un film comme JG nous a habitué à en réalisé : beau, rigoureux et en tension. C’est loupé pour cette fois.

Pendant presque 2h, j’ai attendu que le film débute, qu’un peu d’action vienne me réveiller et qu’elle donne un coup de fouet à ce soporifique mélodrame… en vain.

On ne peut pas reprocher à James Gray la belle photo, les très beaux plans, c’est son domaine mais le scénario… nom d’une pipe à crack… aucun suspens, aucune surprise, tout est convenu, tout est survolé, les personnages sont plats. Je me demande si une deuxième partie est prévue parce que là, je suis perplexe au pourquoi du comment de ce film.

Pour finir sur une note positive ou presque, j’ai eu la chance d’aller visiter Ellis Island et  j’ai été très touchée de revoir le bâtiment « en action » dans le film mais de façon très superficielle, et c’est bien dommage…

Sur  ce, je m’en vais revoir « La Nuit nous appartient »…

 

Quand U2 écrit pour Mandela… mon coeur bat fort.

La semaine dernière, est sorti le nouveau single de U2 écrit et composé pour le film Mandela : « Ordinary Love« . ❤

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Je vous raconterais bien que U2 signifie beaucoup pour moi mais aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur… Laissons-nous bercer par la voix de Bono et la guitare de The Edge et attendons sagement le nouvel album prévu pour Mars 2014 ! (Et surtout, mettons des sous de côté pour la nouvelle tournée !)

« Les garçons et Guillaume, à table ! » Formidable.

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Pour ceux et celles qui n’en auraient pas entendu parler – vous devez être très peu – car au vue de la promo intense de ce film, personne n’a pu y échapper. Et c’est TANT MIEUX tant ce film est formidable. Initialement, « Guillaume et les garçons, à table! », est une pièce de théâtre – un one man show-, on pouvait donc avoir un peu peur du passage du théâtre au cinéma qui a souvent été foiré pour d’autres, mais que nenni ! Guillaume Gallienne a tout à fait réussi le passage sur le grand écran et nous offre un film émouvant, plein d’humour et une performance d’acteur incroyable et aborde un sujet bouleversant et très intéressant : l’identité de genre.

J’ai ri du début à la fin mais parfois, la gorge se serre parce qu’on sait que ce que raconte le réalisateur/acteur principal est autobiographique et que derrière l’humour se cache des moments douloureux de sa vie.

J’ai qu’une chose à vous dire : allez voir ce film !

Et moi, je regrette de ne pas l’avoir vu sur scène.

Tattoo-me honey !

Contrairement à toutes les injonctions que l’on reçoit des magazines : tu feras tel poids si tu mesures autant, tu porteras ces chaussures hors de prix et surtout tu ressembleras à ta voisine de palier ou à ta voisine dans le métro, le tatouage est pour un synonyme de contrôle. Je contrôle mon corps et j’en fais ce que j’en veux et F*** les injonctions sexistes des médias.

Bref, j’en suis à mon second tatouage et je pense que je n’en resterais pas là… surtout que j’ai trouvé le salon qui me plait, et même le bon tatoueur, hyper sympa, avec qui j’ai pu discuter – en anglais, autant vous dire au début que je ne faisais pas la fière et me suis demandée jusqu’à la présentation du dessin s’il avait bien tout compris, mais oui, ouf- et qu’il m’a mise en confiance.

Si je m’écoutais, et je pense que je vais le faire plus souvent dorénavant, chaque évènement serait inscrit sur ma peau comme une sorte de livre, parce qu’il est parfois bon de se souvenir.

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« Inside Llewyn Davis » ou la beauté… {Ciné}

S’il y a un film que vous devez voir ce week-end, c’est celui et aucun autre. D’accord ? Oubliez, tous les autres et ne demandez qu’un ticket pour « Inside Llewyn Davis », d’accord ? Je vous fais confiance, hein !

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Eh bien, je crois que j’ai trouvé le film qui prendra place sur le podium de mon TOP 3 2013 (avec Omar et Alabama Monroe). Ce film est tout simplement magique. Poétique. Fantastique. J’en suis ressortie toute chose, bouleversée par Llewyn Davis et son manque de chance malgré son immense talent.

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Le film est parfaitement rythmé et équilibré par des acteurs formidables (Oscar Isaac est magique et son regard mélancolique envoûte le spectateur), une réalisation fluide, une belle bande originale. De la Poésie à l’état pur.

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Je dois dire que ça fait un bien fou de voir un film de cette qualité, un film dont on va tomber amoureux. Un film que je reverrai avec plaisir… et reverrai.

Je suis une fan des Frères Coen (qui ne l’est pas ? c’est trop snob de dire le contraire de toute façon), et pour moi Inside Llewyn Davis est le meilleur. Le plus abouti. Le plus beau (dans tous les sens du terme). Une Oeuvre à part entière.

Pour vous mettre en appétit, écoutez cela… c’est si beau…

Vive le sexisme décomplexé avec Darty !

Un p’tit mot du vendredi pour remercier Darty.

Pourquoi remercier cette chaine de magasins ? Pour sa nouvelle campagne de pub sexiste. C’est pas faute de ne pas le rabacher depuis quelques années maintenant, d’épingler toutes les campagnes publicitaires qu’elles soient télé ou affichées dans le métro ou dans les abris-bus. Visiblement Darty, ou son publicitaire, a du louper ça.

Voici une des affiches en question :

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Donc, ELLE achète. Forcément c’est la femme qui dépense l’argent, on en attend pas moins d’elle. Elle est blonde et jolie. LUI, musclé, viril, ténébreux va lui chercher ses commandes en magasin. Parce que c’est l’homme la personne forte de la maison. Tous les deux sont torse-nu. Ben oui, c’est quand même vachement plus pratique. Je pensais qu’on avait touché le gros lot avec la pub qui vantait les mérites d’une paire de lunettes en mettant en scène une femme nue mais, là, je tire mon chapeau à l’équipe qui a réalisé cette campagne d’affichage : rétrograde et sexiste. Bravo Darty.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais cette pub me hérisse le poil. Une de plus, me direz-vous, mais afficher si directement une volonté de caser les femmes dans un rôle de bobonne (sexy pour le coup) qui achètent leur électroménager et l’homme dans un rôle de musclor (sexy lui aussi) qui lui ramène à la maison (elle n’a sans doute pas le droit de sortir) heurte ma sensibilité.

Dites, les marketeux, on va devoir faire quoi, pour que vous compreniez que les clichés sexistes font gerber ?

Donc, merci Darty. Et Adieu.

J’ai vu Quai d’Orsay {Ciné}

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Quoi dire de Quai d’Orsay ?

La bande annonce était prometteuse alors étant arrivée en avance au ciné pour la séance du nouveau film des Frères Coen, je suis allée voir le nouveau B.Tavernier, assez confiante de passer un bon moment.

En effet, on rigole pas mal. Je ne pensais pas le dire, mais j’ai trouvé Thierry Lhermitte très drôle et bon dans son rôle de ministre des Affaires Etrangères farfelu, ébouriffant et fana de Stabilo jaune. Mais, au bout d’un moment, ses longs monologues lassent et l’énergie déployée pour le rendre omniscient est fatigante pour le spectateur, on ne sait plus où donner de la tête et le film n’est pas reposant et on ne passe pas un si bon moment que ça.

En revanche, on est loin du film politique comme j’ai pu le lire ici et là, même si la scène finale nous fait penser au célèbre discours de De Villepin à l’ONU, ce film est une simple comédie un peu trop longue et pas très fournie scénaristiquement parlant (on tourne en rond pendant 2h), qui traite d’un Ministère de façon très caricaturale mais sans le cynisme nécessaire, selon moi, pour le rendre critique et subversif.

Histoire de ramener ma fraise, je voulais juste signaler à Monsieur Tavernier, qu’on est en 2013, et que finir son film sur un bêtisier n’est pas vraiment nécessaire hein, mais bon, je dis ça, je dis rien.

Sinon, moi, j’aime toujours autant Niels Arestrup, parce qu’il est capable de jouer les truands mais aussi, comme c’est le cas dans ce film, un dircab attendrissant.

Frida Kahlo-Diego Rivera, l’art en fusion {Expo}

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Ça fait un petit moment que j’avais envie de revoir les oeuvres du couple Mexicain le plus célèbre du Monde, alors bon, quand Le Musée de l’Orangerie a annoncé son expo, j’étais joie et j’y suis allée dimanche.

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Mes premières impressions ont été la déception et la frustration. Je m’attendais à une vraie expo qui mettrait en parallèle le travail de Frida Kahlo et celui de Diego Rivera et nous montrerait leur union artistique… mais en fait, non, beaucoup de toiles et de reproductions des fresques murales de Diego et quelques toiles de Frida mais je n’y ai pas trouvé la fusion des deux… j’ai du mal interpréter le nom de l’expo. En revanche, j’ai beaucoup aimé les photos et les petits films d’époque, de vrais bijoux.

Avec du recul, je vous encourage à la voir parce que voir leurs oeuvres est inestimables et que le travail de Diego Rivera, à l’instar de celui Goya, est un témoignage de l’époque et de son engagement politique et que l’on connait assez peu finalement contrairement à Frida Kahlo qu’on a l’impression de connaitre par coeur et cette expo nous le confirme puisque les toiles exposées sont les plus connues… sans surprise…

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(« Autorretrato con Traje de Terciopelo » de Frida Kahlo)

Infos Pratiques : 

–> du 9 octobre au 13 janvier 2014

–> au Musée de l’Orangerie (Metro Concorde, accès dans le Jardin des Tuileries)

–> de 9h à 18h

J’ai vu « Goya et la Modernité » {Expo}

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Une grande première pour moi : vous parler d’une expo. Je sais pas si je vais y arriver mais j’ai envie de vous raconter ce que j’ai vu et ce que j’ai vu ce samedi est plutôt chouette (quoi ? On dit pas « chouette » quand on veut caractériser l’Oeuvre d’un Génie, ouais, ben tant pis, j’écris ce que je veux, hein !)

(J’avais pas vu qu’on n’avait pas le droit de photographier)

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Donc…

Témoin de son époque (c’est le thème de la trilogie exposée à la Pinacothèque complétée par les oeuvres de Brueghel et de Chu Teh-Chun ), Goya nous raconte la fin du 18ème et le début du 19ème siècle en Espagne : l’hypocrisie de la religion dans « Les Caprices », la souffrance endurée par les Espagnols durant la guerre (1807-1814) dans la série de gravures intitulées « Les Désastres de la Guerre », la critique et ses questionnements à propos de la prostitution, du mariage et de l’éducation, une série de portraits (parce qu’il ne faut pas oublier qu’il a été pendant très longtemps le peintre officiel de la Cour tout en continuant à s’insurger sur la Société) puis pour finir, une autre série de gravures où Goya se perd dans des allégories cauchemardesques… 

Goya m’a fait faire un bond dans le temps et m’a transportée dans cette Espagne de l’époque. Ce fut un critique privilégié de son temps et a eu un regard très affuté sur la société dont il faisait partie. Malgré son statut de Peintre Officiel de la Cour, il a su garder son regard acéré et nous a livré un témoignage en or massif de la vie espagnole.

Bref, je ne suis pas très experte – voire même pas du tout – en matière de peinture, je vais donc vous épargner mes « waouh » devant son oeuvre mais, vraiment, cette expo est fabuleuse, chaque détail de chaque gravure  est soigné, plus qu’un peintre, Goya était un appareil photo vivant avant l’heure !

J’ai adoré cette expo, j’attendais quand même depuis longtemps de voir une exposition de cet Artiste, faut dire qu’un de ses auto-portrait trône dans ma chambre d’ado depuis belle lurette et que j’ai étudié la civilisation espagnole à la fac dans une autre vie !

Donc, si, en plus de tout ça, l’Espagne -l’Europe- du 18 et 19ème vous intéresse, courrez voir cette exposition, vous ne serez pas déçus !

Infos Pratiques : 

–> depuis le 11 octobre jusqu’au 16 mars 2014

–> à La Pinacothèque de Paris (Métro : Madeleine)

–> de 10h30 à 18h30

« Sometimes you’ve gotta fall before you fly »

Je ne sais pas si je dois l’écrire ici ou ailleurs mais en tout cas, il faut que je l’écrive quelque part.

Il y a quelques années, j’ai -perdu- mon père, d’une longue maladie, comme on dit, mais nous, on va pas être hypocrite, on va dire qu’ il est mort d’un cancer à l’âge de 54 ans. 54 ans. Un putain de cancer.

Avant ce jour-là, j’étais sereine, je ramenais ma fraise tout le temps (encore plus que maintenant, vous imaginez ?), mais j’étais sereine. J’arrivais à envisager les choses, à me projeter, surtout que j’avais à peu près tout pour être heureuse. Je finissais mes études, j’avais un mec que j’aimais et qui m’aimait, bref… c’était chouette.

Tout s’écroule mais de façon assez sournoise.

Au début, tu as mal mais tu te dis que de toute façon, pleurer sur son sort, s’enfermer, ne le fera pas revenir, qu’il est mort. Donc, t’enchaines. Tu deviens hyperactive. Tu t’interdis surtout d’y penser au cas où, tu te mettrais à pleurer. Il ne faut pas. On ne pleure pas, on n’en parle pas, c’est mieux ainsi, et pour tout le monde.

Et puis… patatras. Au bout de 4 ans, ça éclate. Tu fous tout en l’air. Et tu tentes de survivre. C’est ce que je fais depuis quelques mois maintenant.

Bref, je sais pas pourquoi j’ai eu envie de l’écrire ici mais voilà, c’est fait.

« Sometimes you’ve gotta fall before you fly »

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Bien à propos, cet article du Monde à propos du deuil paru aujourd’hui :

« Jusqu’à quand sera-t-il possible de mourir de chagrin en France ? » d’Alain Sauteraud